Biodiversité
Atlas de la biodiversité communale
En 2010, le projet Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) était lancé par le ministère de l’Ecologie afin de créer un outil simple et pédagogique qui aide les communes à se développer tout en préservant leur patrimoine naturel.
Bénéficiant d’un environnement exceptionnel, la commune de Volvic est particulièrement sensibilisée à la protection et à la valorisation de ce patrimoine qui est au cœur de ses enjeux économiques et touristiques. Elle a donc décidé d’entreprendre la rédaction d’un inventaire de sa biodiversité communale afin de mieux la faire connaitre et d’en mesurer l’évolution dans les décennies à venir. Trois années ont été nécessaires pour dresser cet inventaire. Il reste bien sûr d’autres groupes à inventorier, comme la flore, mais nous disposons aujourd’hui d’un premier atlas de qualité. L’ABC de Volvic a permis de renforcer très largement les connaissances sur la biodiversité de la commune. Nous connaissons désormais bien mieux notre patrimoine naturel, ses richesses, et les enjeux associés à sa conservation.
L’ABC de Volvic, en quelques chiffres, c’est :
- 24 000 observations naturalistes
- 384 espèces d’oiseaux, mammifères, papillons, libellules, chauves-souris, sauterelles, reptiles et amphibiens inventoriés sur la commune
- 57 espèces patrimoniales dont 17 à l’échelle européenne.
- 20 zones prioritaires pour la conservation de la biodiversité.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter la brochure de l'ABC.
La première version de l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) de Volvic, finalisé en 2016 a permis de dresser un tableau précis de l’état de la biodiversité volvicoise au travers de l’étude de certains groupes faunistiques. A l’époque il a permis de recenser 350 espèces présentes sur la commune. Cette année, avec la participation d’une étudiante en première année de master Gestion de l’environnement, il a été possible d’actualiser ces données.
En effet, ce travail a été réalisé grâce à l’utilisation des observations partagées par les naturalistes bénévoles volvicois, par l’impluvium de Volvic (financées par le CEPIV), par la Réserve Naturelle Régionale des Cheires, par l’Espace Naturel Sensible de la Côte Verse et enfin par les bases de données existantes.
Ainsi, en 2021 avec ces efforts de recensement nous pouvons dénombrer pas moins de 2 735 espèces présentes sur la commune de Volvic avec l’identification de 157 espèces menacées (liste rouge européenne) ou protégées mais également 13 invasives.
Ces données nous montrent que la commune de Volvic est un territoire à préserver ; au sein de ces espaces naturels (RNR, ENS et impluvium) de nombreuses espèces faunistique et floristique sont présentes, c’est un enjeu de poids d’approfondir cet Atlas de la Biodiversité Communale afin de faire part aux volvicois la richesse spécifique de notre territoire.
Pour en savoir davantage à ce sujet, au fil des mois nous reviendrons sur 12 espèces d’intérêt présentes à Volvic.
La commune remercie chaleureusement toutes les personnes ayant participé à ce travail, ainsi que la LPO Auvergne, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et le CEPIV.
Le Sénéçon du Cap
Le Séneçon du cap est une plante exotique envahissante originaire d’Afrique du Sud. Cette plante a été introduite en France dans les années 1930 par des graines accrochées à la laine des moutons, importées par des usines françaises. Le Séneçon du cap est toxique pour l'homme et le bétail car elle produit des alcaloïdes qui restent actifs dans l'herbe sèche.
Pour lutter contre cette plante, il existe plusieurs méthodes notamment l'éradication mécanique qui consiste à arracher les plants 2 fois par an en mai et juin et cela pendant 2 ans.
Cette plante est en fleur à partir d’août, vous pouvez alors mieux l’identifier.
A Volvic, nous n'avons qu'une donnée datant de 2019 concernant cette espèce.
Dernière donnée dans l’atlas communal : 2019- Volvic
Cliquez ici pour accéder à une vidéo
L'Espace Naturel Sensible de la Côte Verse
L'ENS de la Côte Verse a été officiellement créé en 2014. Il permet de protéger environ 94 ha, principalement des boisements mais également quelques landes et ruisseaux (le Barret et le Sauzet) qui s'écoulent entre Tournoël et Crouzol. On y retrouve de nombreuses espèces animales et végétales protégées comme le Lys martagon, la salamandre tachetée ou encore l'engoulevent d'Europe.
Ces boisements sont parcourus de sentiers pédestres agréables à emprunter, et permettant de découvrir toutes les facettes de ces milieux préservés.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter la Brochure ENS.
Une brigade équestre
La commune a mis en place une brigade à cheval de façon saisonnière pour assurer la prévention, la sécurité et la surveillance d'un site protégé.
Les impacts :
- Pas de pollutions sonores
- Pas de dérangement de la faune
- Pas d'émanation toxiques
L'Impluvium
L’impluvium correspond à la zone où s’infiltrent lentement au travers des scories et des laves les eaux pluviales et de fonte de neige. Ce territoire de 38 km², majoritairement recouvert de forêts et de landes, fait l’objet de toutes les attentions. L’association du Comité Environnement pour la Protection de l’Impluvium de l’eau de Volvic (CEPIV), créée en 2006, par la Société des Eaux de Volvic et les communes où se situe l’impluvium – Volvic, Charbonnières Les Varennes, Pulvérières et Saint Ours Les Roches – œuvre à préserver ce milieu naturel exceptionnel, en collaboration avec les acteurs locaux. Le CEPIV s'appuie sur l'expertise d'ONG comme la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ou le Conservatoire des Espaces Naturels d'Auvergne (CENA) ainsi que l'Office National des Forêts (ONF)
Très engagé dans la préservation des ressources exceptionnelles de ce site, ce partenariat public/privé mène plusieurs missions à bien, comme le désherbage des voies ferrées sans utilisation de produits chimiques en partenariat avec la SNCF, l'évaluation et la maîtrise des risques liés à la présence d'activité humaine, la préservation des zones d'intérêt écologique et hydrologique (CENA, LPO) ou la mise en œuvre de bonnes pratiques d’élevage. Il veille, par exemple, à l'entretien écologique des cours d'eau : il a permis la restauration du ruisseau du Lambertèche, qui avait été dégradé par le piétinement de bovins dans le cours d’eau, grâce à l’aménagement de zones d’abreuvement délimitées sur les berges.
A Volvic on recense les nids d'hirondelles
La commune de Volvic souhaite impliquer ses habitants dans son action de protection de la biodiversité en instaurant un programme participatif de comptage des hirondelles d'avril à septembre 2021.
Pour contribuer à l’enquête participative, les volontaires doivent recenser les hirondelles et les nids qu’ils aperçoivent. Il suffira ensuite de renseigner un questionnaire dans lequel seront précisés le lieu d’observation, la date, le nombre d’hirondelles et de nids.
Formulaire comptage des hirondelles
« L’hirondelle fait le printemps ».
Chaque année, le retour des hirondelles indique la venue des beaux jours !
Depuis les années 90, près de 40% ont déjà disparu.
À leur retour chez nous, les hirondelles reviennent au nid qu’elles ont occupé l’année précédente, ou à celui qu’elles ont prospecté à l’automne. Évitant le gaspillage d’énergie, l’hirondelle recycle donc son nid chaque année. Il arrive parfois que le nid soit vide, alors que la période est propice. Plusieurs causes expliquent la diminution importante des hirondelles :
- Elles peuvent ne pas survivre à la migration (voyage aller ou retour)
- Elles ont des difficultés à se nourrir en raison de la diminution des populations d’insectes (victimes des pesticides)
- Les nids sont détruits
Il existe plusieurs espèces d’hirondelles, elles sont toutes protégées !
Trois sont potentiellement retrouvées à Volvic près de nos habitations :
- L’hirondelle rustique, à la gorge rousse,
- L’hirondelle de fenêtre, au croupion blanc
- L’hirondelle de rochers (sa présence reste encore à attester)
Quelques conseils pratiques pour protégez les hirondelles !
Concilier présence d’hirondelles et travaux :
La destruction des nids d’hirondelles est interdite et punissable par la loi française, si vous projetez des travaux à l’endroit où les hirondelles sont installées :
- Préserver les nids intacts : réalisez vos travaux en automne et en hiver, en l’absence des oiseaux.
- Préserver les nichées : attendez l’envol des jeunes et leur départ en migration pour intervenir. Soyez vigilant, même si les jeunes savent voler, ils ont encore besoin du nid chaque soir pour passer la nuit.
- Des mesures compensatoires existent, vous pouvez une fois les travaux terminés mettre en place un nid artificiel.
Astuce pour éviter la salissure des déjections sur les façades, les trottoirs ou les appuis de fenêtre :
Les déjections des jeunes Hirondelles de fenêtre nichant sous les balcons ou la toiture peuvent parfois souiller les façades, le trottoir ou les appuis de fenêtre.
Trop souvent, des propriétaires mal informés recourent à une solution radicale consistant à détruire les nids et les couvées, malgré le statut de protection inconditionnelle dont jouit cet oiseau.
Il existe des alternatives : il suffit de placer une planchette sous le nid (sans déranger celui-ci) de telle sorte que les déjections soient récupérées automatiquement.
Nous pouvons agir pour aider les hirondelles :
- Favoriser les insectes dans son jardin
- Créer des points d’eau et de boue (mare, couvercle retourné)
- Aider à leur implantation : installation de nids supplémentaires artificiels à côté de nids déjà occupés
- En parler autour de vous et expliquer aux personnes réticentes que les soucis de salissures se résolvent facilement
- si vous remarquez une hirondelle malade contacter la LPO
Documents complémentaires :
Plaquette d'information de la LPO Auvergne (Ligue de Protection des Oiseaux) sur les hirondelles
Vidéo d'information de la LPO Auvergne sur les hirondelles et leur protection